L’ignorance de l’Occident devant les atrocités ukrainiennes est un outrage (vidéo)

Le 30 septembre 2014, enterrée au milieu des 9 minutes de la dernière édition du reportage de Channel 1 à la télévision russe, on trouve une déclaration de 23 secondes de l’enquêteur Enorst Gronych de l’organisation Latvian Center for Human Rights, dans laquelle il annonce devant la caméra qu’il a récemment questionné les habitants d’un village évacué il y a peu par les forces de répression de la junte [l’armée ukrainienne et les éléments paramilitaires engagés contre les séparatistes, NdT], qui lui ont parlé de cas répétés de viols en groupes sur des jeunes filles âgées de 12, 13 et 14 ans par des bandits ukrainiens.

Lien vers vidéo: http://tv-novosti.ru/date/2014-09-29/1kanal/15-00 : sous-titres en anglais
Source : The West’s Ignorance of Ukraine Atrocities is an Outrage (Russia Insider, anglais, 30-09-2014)

D’après Gronych, ce type de comportement s’inscrit dans la définition d’un génocide.

En fait, les chaines de télévision russes ont également rapporté des découvertes de fosses communes, de nombreux cas de civils sortis de leur voiture et abattus sommairement, des fosses communes pleines de corps abattus avec les mains liées dans le dos, et des cas de tortures, de tortures, et toujours plus de tortures, des passages à tabac systématiques. Des svastikas découpés sur la peau, des blessures à l’arme blanche, des os cassés, des traumatismes à la tête, des dommages aux reins, sont apparemment les traitements classiques que toute personne emprisonnée (quelle que soit la raison de sa détention) peut attendre des libérateurs de la Junte.

Par ailleurs, il devient de plus en plus évident que près de la moitié des prisonniers de guerre novorussiens, qui sont échangés contre des prisonniers ukrainiens suivant les termes du récent accord de cessez-le-feu, ne sont pas des combattants, mais des civils enlevés dans le seul but de les échanger.

Il n’est pas difficile d’imaginer ce qui est vraiment arrivé à la moitié manquante : la plupart d’entre eux ont été torturés et tués par des bandits ukrainiens avinés (dans un contraste saisissant, les prisonniers ukrainiens [en Novorussie], ont été correctement traités, lavés, nourris, habillés et on leur a donné le choix de rester en Russie ou de retourner en Ukraine).

Pour toute personne un peu familière avec le nationalisme ukrainien et les nationalistes ukrainiens, tout ceci n’est pas une surprise. Non-seulement cela correspond tout-à-fait avec ce qui se passe dans le reste de l’Ukraine contrôlée par la Junte, mais cela correspond également avec les pratiques des nationalistes ukrainiens du temps de Bandera, et avant.

Non, ce qui est surprenant, c’est le silence de plomb en Occident à propos de ces événements. Pour quelqu’un comme moi, qui se rappelle nettement les protestations indignées des Organisations non gouvernementales, des médias et des gouvernements occidentaux à propos des violations des droits de l’homme en Tchétchénie, en Bosnie ou au Kosovo (certaines d’entre elles à propos de faits totalement fictifs !), il est hallucinant de voir comment, pour quelques raisons mystérieuses, les atrocités ukrainiennes semblent ne pas être remarquées par l’Occident.

Les mêmes Occidentaux, qui sont absolument outragés par l’arrestation d’activistes des Pussy Riot, et qui semblent croire sérieusement qu’organiser une parade Gay Pride à Moscou relève des droits de l’homme, sont apparemment totalement indifférents au viol en groupe de jeunes filles de 12 ou 14 ans.

Qu’est-ce que cela nous dit de l’Occident, des ses valeurs, de ses dirigeants, de ses médias, de ses habitants ?

Le Saker
Traduit par Étienne pour vineyardsaker.fr

Source : The West’s Ignorance of Ukraine Atrocities is an Outrage (Russia Insider, anglais, 30-09-2014)

Publié par

DanleMiel

DanleMiel (Daniel Guimond): poète, troubadour, vagabond, va-nu-peids - né en 1959 à Montréal.

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